Pulp Fiction : Une violence artistique?

On se retrouve avec une petite analyse du film Pulp Fiction et de ses thématiques. Pulp Fiction est un long métrage sorti en 1994 et réalisé par Quentin Tarantino. 

Synopsis: Les odyssées sanglantes et burlesques de malfrats à Hollywood, à travers trois histoires, s'entremêlent. Dans un restaurant, un couple de jeunes braqueurs, Pumpkin et Yolanda, discutent des risques que comporte leur activité. Deux truands, Jules Winnfield et son ami Vincent Vega, qui revient d'Amsterdam, ont pour mission de récupérer une mallette au contenu mystérieux et de la rapporter à Marsellus Wallace.

Analyse: Ceci est donc une analyse assez courte des thématiques abordées dans le film, pour ça j'ai bien sûr regardé le film et fais ma propre analyse mais j'ai aussi regardé les commentaires d'autres personnes pour comparer différents points de vue, les sources sont notées à la fin de l'article. 

La violence se présente très vite comme une thématique importante du film à travers les différents larcins effectués par les personnages, elle se révèle alors être imprévisible et surprenante comme pourrait l'être la vie elle-même. Chaque personnage utilise la violence de manière extrême mais d'une manière plutôt décontractée, ils sont presque indifférents face à des actes si extrêmes et c'est l'un des thèmes principaux de ce film. Comme si cette violence était insignifiante, presque absurde dans une vie qui pourrait l'être tout autant parce que c'est nous qui déterminons ce qui a de l'importance ou non. 

Bien que les personnages soient tous enclin à la violence, de nombreux d'entres eux vivent encore des moments de clarté morale, comme lorsque Butch décide de sauver Marsellus, ou lorsque Jules repense sa vie de gangster. De toutes ces manières, Tarantino prête des dimensions morales surprenantes aux personnages «plats» et certains d'entres eux trouve de la morale dans leur crimes notamment avec Jules qui récite des passages de la bible avant chaque meurtre, comme si la mort servait alors d'expiation par exemple.

Et d'ailleurs comme on peut le voir à travers les monologues de Jules, la langue écrite et parlée est un élément important dans Pulp Fiction. Chaque personnage parle dans une langue hautement stylisée, comme l'argot britannique de Pumpkin and Honey Bunny ou le jargon branché de Mia par exemple. Le film tire d'ailleurs bien son titre d'un type particulier de magazines aux graphismes violents imprimés pour la consommation de masse, les "Pulp magazines" rappelant une nouvelle fois l'importance donnée à l'expression.  Et le mot Fiction n'est pas en reste non plus tout au long du film car s'autorise un coté artificiel et accepte qu'il soit de la fiction et non la réalité restant toutefois plausible. Je pense que comme pour la thématique de la violence le film laisse paraître la fiction et les esthétiques travaillées nous montrant l'absurdité du réel ou non de la vie.

Pour supporter ce propos la thématique du temps est fortement utilisée, le public doit d'ailleurs déduire l'ordre dans lequel se déroulent les événements du film le désorientant ainsi. Les timings malheureux condamnent aussi de nombreux personnages du film, comme Vincent, qui utilisent la salle de bain à de mauvais moments, et Butch, qui s'arrête à une intersection au moment exact où son ennemi juré Marsellus traverse la rue. À travers le thème du temps et du timing, en particulier le mauvais timing, Tarantino oblige ses personnages à affronter des situations ridicules soulignant une nouvelle fois imprévisibilité et l'absurdité de tout cela. 

Voilà pour moi les thématiques principales abordées dans le film, il en existe sans doute pleins d'autres mais je trouvais ça intéressant montrer que plusieurs thématiques assez différentes peuvent néanmoins supporter le même propos et se retranscrire sur le fond comme sur la forme. N'hésitez pas à discuter en commentaire de ce qui vous intéresse particulièrement dans ce film.